L'artiste

Une ébauche d'artiste

Né à Lausanne le 30 juillet 1946, Bernard Bavaud a une enfance « lumineuse ». Déjà tout jeune il affirmait : Quand je serai grand, je serai dessinateur.

Après la classe, Bernard rejoint son père, dans son atelier, où M. Bavaud Père créait des décors de vitrines sur différents thèmes. Il devient décorateur indépendant à Nyon. Bernard se plonge dans dans la bibliothèque familiale et voilà comment il se met à dessiner.

L’apprentissage de dessinateur en publicité fut pour lui une véritable renaissance. Il ouvre son propre atelier à 24 ans et réalise un nombre considérable d'images d'entreprises ou de produits tels que Davidoff.

Ensemble non exhaustif de logotypes réalisés par Bernard Bavaud.

Ensemble non exhaustif de logotypes réalisés par Bernard Bavaud.

L'enseignement

Bernard Bavaud durant un cours, entouré de ses élèves.

Bernard Bavaud durant un cours, entouré de ses élèves.

À 30 ans, il débute la sculpture après avoir créé quantité de médaille et de monnaies.

Maître professionnel diplômé de l'Institut Suisse de Pédagogie pour la Formation Professionnelle, il enseigne depuis 1978 le dessin, la lettre et la calligraphie, ainsi que le modelage, à la renommée École d'Arts Appliqués de Vevey en Suisse dans le cadre du Cours Préparatoire, dont il assumera la responsabilité pendant plus de 10 ans.

La reconnaissance dans les bustes et portraits

Bernard Bavaud est connu aujourd'hui pour ses magnifiques portraits en bronze, saisissant de ressemblance et de sensibilité : Igor Strawinsky, Nabokov et Miles Davis installés à Montreux, tout comme Richard Strauss, Furtwängler et Hindemith à Blonay.

Jean Piaget le pédagogue, Jo Siffert le célèbre pilote de Formule 1 et l'ingénieur Turrettini à Genève, la fontaine du Pêcheur et Armand Forel à Nyon où Bavaud a passé sa jeunesse.

Et pour son bonheur personnel : Andrès Ségovia, Georges Brassens, Jacques Brel, Paco de Lucia, Gilles, Frédéric Dard et tant d'autres.

Bernard Bavaud sculptant la glaise du buste de Richard Strauss, d'après « planche anthropométrique » faite maison.

Bernard Bavaud sculptant la glaise du buste de Richard Strauss, d'après « planche anthropométrique » faite maison.

L'Artiste aux Babybels

Une sculpture en cire de Babybel avant fonte du bronze.

Une sculpture en cire de Babybel avant fonte du bronze.

Artiste complet, Bavaud réalise diverses sculptures. La particularité de ses petits bronzes réside dans le fait que ce sont des œuvres modelées en cire dont il n'est coulé qu'un exemplaire, une Pièce Unique qui devient l’original, ce qui en fait sa valeur, comme l’atteste le certificat d’authenticité de la fonderie, qui accompagne chacune de ses œuvres.

Contre toute attente, la cire de Babybel se prête parfaitement au modelage ! Ce matériau réagit à la moindre pression et conserve le trace des empreintes digitales de l’artiste qui prend la peine de le travailler.

En 2000, le magazine Construire consacre un article à l’insatiable appétit de Bernard Bavaud non pour les Babybel mais davantage pour leur peau de cire ! Et le journaliste de conclure, à l’attention de ses lecteurs : « Vous consommez de ces petits fromages ? N’hésitez pas à lui envoyer les coques vides. »

Depuis de cette invite, Bernard est devenu le plus gros propriétaire suisse… de coques de Babybel.

Ma cave en contient 100 kilos, au bas mot ! Au total, nonante personnes m’en envoient plus ou moins régulièrement ! Ces arrivages spontanés m’arrangent bien. Avant cela, je devais acheter et avaler moi-même des quantités astronomiques de fromage pour réaliser mes œuvres.

Bernard sait aussi que son usage artistique de la protection babybeléenne a inspiré des enseignants . « Ils ont incité les élèves à suivre mes traces. En plus du modelage, des instituteurs ont profité de cette activité pour plancher sur la question de la récupération et du gaspillage », se réjouit celui qui désespère des quantités de déchets que chacun produit au quotidien.

Cette microlutte contre le gaspillage lui permet de confectionner des corps féminins d’une dizaine de centimètres de hauteur. L’artiste modèle la cire. Puis le fondeur enrobe la figurine d’une gangue de terre réfractaire et enfourne la pièce. La cuisson liquéfie la cire (dite cire perdue), produisant ainsi une cavité. Reste alors à y couler du bronze et à casser le moule pour qu’apparaisse l’oeuvre définitive unique, qui est ensuite ciselée et patinée.